Rega Planar 8

Comment innover encore dans le domaine de la platine vinyle ? Voilà une question à laquelle REGA s’efforce de répondre tout en nous surprenant à chaque nouveau modèle.

Ultime variation sur la simplicité technique,la beauté des formes et une prestation musicale inouïe voici la Rega Planar 8 :

• Châssis ultra léger en mousse polyuréthane entre deux couches de stratifié.
• Plateau en verre feuilleté triple couche, la masse du plateau est repartie sur les bords extérieurs pour augmenter l’inertie.
• Le sous plateau est une pièce en aluminium monté sur un axe en acier trempé.
• Moteur synchrone 24 V avec alimentation externe Néo PSU bras RB 880.
• Double courroie bénéficiant des dernières avancées technologiques mises au point par REGA.

Un look épuré mais très racé

En dehors de l’aspect technique la présentation est assez folle. Ramené à sa plus simple expression, on retient l’essentiel. Le plateau et l’ensemble moteur/entraînement est placé sur le châssis qui ne retiens que les éléments indispensables pour soutenir ces éléments, ainsi que le bras de lecture RB 880.

Equipée par mes soins d’une cellule GOLDRING 1042, qui s’adapte parfaitement à ce dernier. On peut aussi utiliser la cellule REGA Ania, où d’autre cellules dont le poids ne dépassent pas 8,5 g.

Une fois la mise en oeuvre de la platine, le montage et le réglage de la cellule fait, voici la partie la plus agréable : écouter cette merveille.

La Rega Planar 8 à l’écoute

J’ai sous la main OZAWA dirigeant La Symphonie Fantastique, l’interprétation est déjà géniale, mais elle est encore sublimée par l’apport de la Rega Planar 8. La dynamique est incroyable,tous les détails rendus de la prise de son apparaissent. L’image parfaitement disposée entre les deux enceintes. Du relief, de la présence.

Du coup assez impressionné j’attrape l’intégrale MALHER dirigé par NEUMANN. Tout y passe ! Les symphonies les unes après les autres, rien de tel qu’un orchestre Praguois pour comprendre ce compositeur. Une musique dont l’inspiration wagnérienne n’est pas loin, qui peut être déroutante pour certains, mais nous sommes à Vienne. Un compositeur génial au milieu de créateurs de génie. Schoenberg et Berg pour la musique, Gustav Klimt et Koloman Moser pour la peinture, Otto Wagner pour l’architecture. C’est passionnant, la musique s’influence et influence toutes les formes d’art. Même si la prise de son n’est pas toujours égale, je redécouvre cette interprétation avec beaucoup de bonheur.

Je ne peux décidément pas résister à écouter BRENDEL jouant les variations de BEETHOVEN, c’est vraiment très beau, le piano semble vraiment présent, c’est très précis mais sans jamais tomber dans l’analytique. En fait c’est la musique que l’on entend, sans rajout, sans crispation.

Voilà une platine avec laquelle j’ai passé plusieurs jours, qui redonne vraiment envie de réécouter ses disques. Certes le prix peut paraître élevé, mais le plaisir est tellement important que l’investissement est largement justifié.