Miyajima Saboten – Madaké

Comme on le sait, les grands inventeurs des cellules à bobine mobile furent ELAC et ORTOFON. Dans cette technologie la bobine est directement fixée sur le levier porte pointe. La firme qui nous intéresse est située au Japon, pays qui garde une longue tradition en matière de cellules phonocaptrices d’extrême qualité. Le fondateur de Miyajima Laboratory, M. Noriyuki MIYAJIMA est entouré de cinq personnes, donc une entreprise très artisanale. Le montage des cellules demandant une grandes dextérité, je vous laisse imaginé les grandes compétences de ces personnes.

Ces cellules sont bien évidement entièrement montées à la main, ce qui exige un travail long et minutieux. Le corps de la cellule est taillé dans la masse, généralement dans du bois d’ébène.

La singularité de MIYAJIMA c’est qu’il utilise un cantilever en bambou, matériau végétal retenu pour ses qualités d’amortissement. Pour l’anecdote, il s’agit d’une variété de bambou poussant exclusivement à Iwashimizu Hachiman-Gû un sanctuaire situé non loin de Kyoto. Une manière détournée de joindre le spirituel au temporel. La taille du diamant est souvent Shibata, ce dernier est donc fixé sur ce fameux bambou. Le bobinage requiert une technique particulière au niveau du montage des aimants et du bobinage.

Modèles de cellules Miyajima : Saboten et Madaké

Le modèle Saboten plus abordable est déjà remarquable, assez légère elle peut se monter sur un bras Rega 2200, la force d’appui conseillé est de deux grammes. Avec Madaké, c’est une toute autre histoire, un bras de 10 voir 12 pouces est tout à fait indiqué, n’oublions pas pour ces deux modèles un étage phono à la hauteur. De par leurs prix ces modèles sont assez rares, et pouvoir en écouter une est une véritable chance.

Ecoute avec platine équipée de cellules Miyajima

Ce qu’il y a vraiment d’étonnant, c’est que plus aucun disque ne sonne  pareil ! La musique dans ce qu’elle a de plus naturel, curieusement la précision est exceptionnelle, au point que l’on distingue absolument tout d’un orchestre symphonique (Sawallisch dirigeant Schubert, ou Toscanini une troisième de Beethoven).

Rien d’analytique, juste la représentation vivante d’une telle formation. Je ne vous dit rien des voix, féminines ou masculines, qui sont absolument saisissante de réalisme, les timbres sont  splendides, l’énergie, le dynamique, tout y est. Je m’emporte, je m’emporte,  mais je vous affirme qu’il s’agit de véritables chef d’oeuvre de la haute fidélité. Si vous avez l’occasion d’en écouter une, précipitez vous, courrez vite, c’est une expérience inoubliable.